Gestalt-thérapie & Spiritualité

COMMENT CHOISIR SON PSY, QUELLES DIFFERENCES ?

 COMMENT CHOISIR SON PSY
QU'EST CE QU'UN PSYCHOTHERAPEUTE ?



INTRODUCTION

Du point de vue légal, il n’existe en l’an 2013 aucun diplôme de psychothérapeute reconnu par l’état. Concernant l’approche de la psyché, seuls sont reconnus les diplômes de psychologue ou de médecin psychiatre. D'ailleurs, le mot diplôme est un terme réservé à l'éducation nationale ou à l'université. Les écoles privées ne peuvent délivrer que des attestations ou des certificats. La seule autorité légale passe donc aujourd’hui par l’université. Ceci est malheureusement bien réducteur pour de nombreuses personnes de qualité désireuses d’exercer.

Aujourd’hui, tout le monde et n’importe qui peut exercer le « développement personnel ». N’importe qui peut poser une plaque professionnelle de psy, que le thérapeute concerné soit Star en la matière ou simplement charlatan, qu’il ait suivi des stages, formations et longues études, ou qu’il n’ait rien suivi du tout. Ainsi, Heureusement, la Fédération Française de Psychothérapie (FFdP) reconnaît des instituts de formation et des écoles privées qui font foi du sérieux de leurs membres.

L’objet d’étude de la psyché ou le traitement du psychisme concerne les approches telles que Psychologie, Psychanalyse, Psychiatrie et Psychothérapie, mais quelles sont les différences entre leurs professionnels ? Ce sont leur conceptualisation, leur formation et leurs méthodes.
Chaque approche est sous-tendue par une conception de la santé et de la maladie, de la guérison, par une anthropologie, par un travail thérapeutique adapté à ces conceptions ; puis par une formation et une réglementation. Il en est de la responsabilité du client de sentir et de conclure si ce cadre conceptuel est adapté au sien.

Du sérieux, j’en fais une affaire de personne uniquement : seule la personne est sérieuse, honnête et compétente ou non. Sa formation, son diplôme et son statut ne soigneront jamais quiconque et c’est l’utilisation que va en faire le professionnel qui va être sérieuse ou non. A la fin de ses longues études, le sujet, blasé, peut jeter tous ses cours et références à la poubelle en ne conservant que son diplôme. Le diplôme prouve que le sujet a été reconnu compétent « par certaines personnes, à un moment donné », même si celui-ci à maintenant oublié toute sa formation professionnelle ou qu’il répugne à régulièrement la mettre à niveau.


N'oublions jamais le principal : On peut entendre réciter, intellectualiser ou lire pendant des heures et des jours, on peut toujours se remplir la tête mais c'est le comportement et l'attitude qui permettent d'accéder au changement, c'est la mise en mouvement et l'expérimentation qui le marquent et l'ancrent. Le reste est très souvent de la littérature.


L'ANIMATEUR EN développement personnel

Le cursus dure plusieurs week-ends où le sujet découvre et pratique dans une discipline spécifique : relaxation, PNL, massage, expression orale, souffle, etc., souvent dans une "Ecole" ou un centre de formation dont le sérieux peut être reconnu par la Fédération Française de Psychothérapie ou non.
La formation de formateur ou à l'animation de groupe n'est pas obligatoire. On trouve donc toute sorte d'intervenants, de ceux qui vous font partager "leur" stage, aux formateurs certifiés. Le titre n'est pas protégé et ne permet pas de pratiquer en tant que psychothérapeute ni en tant que psychoptraticien.

Danger : animateur peu formés, n'ayant pas effectué de psychothérapie ou de débroussaillage personnel.


LE PSYCHOLOGUE :

Il a suivi 5 ans d’études universitaires de psychologie, sa profession est réglementée et il est obligatoirement détenteur d’un DESS. C’est la seule voie permettant d’utiliser les mention et fonction de psychologue.
Le psychologue connaît des techniques d'entrevue et peut pratiquer des tests psychologiques pour évaluer la personnalité et les capacités intellectuelles de son client.
Il n’a pas suivi de psychothérapie personnelle ni suivi de formation à une méthode de traitement. Il n’est pas formé à la pratique psychothérapique (sauf en cas de démarche personnelle).

L’importance d’effectuer un travail sur soi avant de pratiquer sur des personnes est, selon moi, d’apporter une qualité de service indéniable : par ce travail, le thérapeute est passé là où va passer la personne. De surcroît, le thérapeute à éclairci suffisamment ses affects et fonctionnements psychologiques pour éviter de projeter inconsciemment sur le client les limites de son développement personnel.
S'il ne s'est pas livré à une psychothérapie personnelle : en entendant l’histoire d’une personne en détresse ou d’un client en psychothérapie ce professionnel risque de s’identifier inconsciemment à cette histoire et, pour se protéger, risque d’utiliser ses mécanismes de défense psychologique au lieu de se comporter avec le maximum de recul et d’objectivité. La relation thérapeutique et son résultat peuvent s’en trouver ainsi faussés ou orientés.

« Nul ne peut emmener autrui sur un chemin qu’il n’a pas pratiqué lui-même ».


" Nos collègues psychologues ont malgré tout insisté plusieurs fois pour que l'on assimile pas toute consultation ou tout suivi chez un psychologue à une psychothérapie".
Marie-Odile Rucine (2002). Santé mentale…explication de texte (suite et fin). Le Journal des Psychologues 201, p11.

Danger : Praticien n'ayant aucun travail sur soi et donc ne sachant pas de quoi il parle. Praticien formé à aucune méthode psychothérapique.


PSYCHOLOGIE

Psychologie : Du grec Psukhê (âme) et de logos (science). Etude, observation, évaluation scientifique des phénomènes de l’esprit, de la pensée, des comportements, des fonctions et des activités mentales.

Plusieurs orientations : fonctions d'évaluation, de conseil et d'écoute dans les domaines clinique, éducation, réinsertion, travail, expérimentation et recherche, urbanisme, justice...
La psychologie clinique et cognitive analyse les pensées, croyances et comportements erronés.

Avantages : - Science méthodologique enseignée par l'université et reconnue par l'Etat.
- Travail orienté à partir des théories de l'apprentissage et du conditionnement.

Inconvénients :
- L'université ne forme pas le psychologue à une méthode thérapeutique, sinon à la thérapie cognitive qui est essentiellement intellectuelle, donc aux résultats aléatoires selon moi.
- Durant son cursus universitaire, le psychologue n'a pas fait de travail relationnel, pas de psychothérapie personnelle ni de travail sur soi.
- Non remboursé par la sécurité sociale.
- Le travail vise la suppression rapide du problème mais ne s'attache pas à ses causes profondes, donc le problème peut revenir ou se déplacer.


LE PSYCHIATRE

Médecin ayant choisi la psychiatrie comme spécialisation, donc spécialiste des maladies mentales. Après sa formation initiale en médecine il a effectué un internat en psychiatrie et fait des stages dans des services recevant des malades mentaux (10 années d'études au total, 4 ans de formation spécialisée(1)). Il utilise des techniques d'entrevue, son travail concerne l’observation, la classification, le diagnostic, l’épidémiologie, et le traitement médicamenteux des maladies mentales ou troubles psychologiques.

Modèle médical, dont le mot clé est « symptôme » et ne travaille pas avec l'holisme de l'individu.

Conception de la santé : selon Leriche (Chirurgien français, 1879-1955) : le silence des organes.

Thérapeute : Directif et interventionniste.

Le travail thérapeutique est d’arriver à la suppression du symptôme, pour être fidèle à la conception de la santé. Pour cela, le psychiatre dispose de médicaments qu'il est seul habilité à prescrire.
Il peut proposer une psychanalyse ou une psychothérapie cognitive (Changer nos perceptions et représentations fausses et négatives) ou comportementale (Behaviorisme, pcp du stimulus réponse et du conditionnement, de l'immersion) s'il s'est formé à ces techniques à titre personnel.

Avantages : Remboursée par la sécurité sociale.

Inconvénients : L'internat ne le forme pas à une méthode thérapeutique.
Durant son internat, le psychiatre n'a pas fait de travail relationnel, pas de psychothérapie personnelle ni de travail sur soi.
Danger : Praticien n'ayant aucun travail sur soi et donc ne sachant pas de quoi il parle. Praticien formé à aucune méthode psychothérapique.


Petites citations du psychiatre Edouard ZARIFIAN, chef de service et auteur :

« Le psychiatre, le plus souvent, n’a reçu aucune formation aux psychothérapies et il est le seul habilité à prescrire des médicaments psychotropes ». (2)

« Or la psychiatrie contemporaine considère que l’homme n’est qu’une mécanique neurobiologique. Ce déni du psychisme s’accompagne d’un mépris de la parole individuelle, qui est muselée, ou non écoutée ni entendue ». (3)

« Certains psychiatres semblent nier l’existence du psychisme ou avoir oublié qu’il existe ».(4)

(1) : Edouard Zarifian (1999). La force de guérir, p81. Odile Jacob, Paris.
(2) : Edouard Zarifian (1999). La force de guérir, p61.
(3) : Edouard Zarifian La force de guérir, p121.
(4) : Edouard Zarifian (1999). La force de guérir, p155.

PSYCHIATRIE

Psychiatrie : Spécialisation médicale traitant des maladies mentales, leur étude, épidémiologie et classification, diagnostic puis traitement de celles-ci par l'intermédiaire de la chimiothérapie psychotrope.
Avec l'effet de mode, cette discipline se tourne de plus en plus vers les problèmes de société - stress, éducation, entreprise - problèmes auxquels les psychiatres n'ont pu se sensibiliser que d'après des démarches facultatives personnelles.



LE PSYCHANALYSTE :

La formation universitaire en psychanalyse n’existe pas. La profession n’est pas protégée : toute personne peut utiliser ce titre. Toutefois, les psychanalystes se sont formés dans un institut d’études psychanalytiques mais cela ne suffit pas à exercer sans une analyse personnelle didactique définie par Laplanche et Pontalis : « La psychanalyse que suit celui qui se destine à l’exercice de la profession de psychanalyste est ce qui constitue la pièce maîtresse de sa formation ». Ainsi, avant de psychanalyser, le psychanalyste a été psychanalysé lui-même.

Dans une neutralité bienveillante, l'analyste se fait le miroir accompagnant l'analysant. Il parle donc très peu, entre très peu en contact, son rôle n'est pas d'être le partenaire du client dans son cheminement mais de l'aider en le laissant analyser ses processus inconscients revécus dans le transfert. (Transfert = manœuvre plus ou moins consciente du thérapisant qui consiste à substituer une personne à une autre ayant compté affectivement pour lui dans le passé (souvent l'un des parents). Déplacement dans une relation actuelle de répétitions affectives et comportementales obsolètes éprouvées dans une relation passée (transférés), dans l'enfance. Dans cette relation qui aboutit souvent à l'impasse, se rejouent les conflits infantiles).


PSYCHANALYSE

Métapsychologie = au delà de la psychologie. Ensemble des théories de Freud et de ses disciples concernant la vie psychique profonde.

Méthode d’investigation des processus psychiques profonds, elle cherche à déceler dans l’inconscient l’existence de souvenirs, désirs ou images, dont la présence cause des troubles psychiques ou physiques. On peut traiter les névroses et troubles psychosomatiques par cette méthode.
Elle n'est tournée ni vers le futur ni vers la plainte ou le symptôme, mais vers le passé et la personnalité de l'analysant.
La psychanalyse est plus une analyse de la psycha = psyché, qu'une thérapie au sens plein du terme car en favorisant le pôle psychique, elle isole les pôles émotionnel et corporel de l'individu. Ses détracteurs disent qu'elle ne s'adresse donc pas à la globalité de l'individu et c'est pourquoi elle dure plus longtemps, de 5 à 15 ans (même plus, voir l'acteur Woody Allen…).
La psychanalyse cherche à analyser des situations ou des répétitions comportementales pour aboutir à une meilleure connaissance de soi mais ne vise pas des résultats concrets tels qu’on est en droit d’en attendre d’une psychothérapie. Elle ne cherche pas à régler des problèmes spécifiques: relationnels, comportementaux, émotionnels ou somatiques comme le fait la psychothérapie.
Le but de la psychanalyse n'est donc pas la guérison du client, Lacan ajoute à ce titre :
"La guérison est un bénéfice de surcroît".

Modèle psychanalytique : dont les mots clé sont « inconscient » et « transfert ».

Travail thérapeutique : consiste à accompagner l’analysant dans la résolution de la névrose de transfert ; selon ce modèle, le symptôme n’est pas la maladie mais il est le révélateur des conflits inconscients.

Avantages : - Permet de comprendre, à la longue, qui on est. Exploration profonde de soi.
- L'analyste a été analysé, il est supervisé et attaché à un code de déontologie spécifique.

Inconvénients : - Coût élevé à raison de plusieurs séances par semaine sur une dizaine d'années.
- Non remboursé par la sécurité sociale (sauf si pratiquée par un médecin).
- Essentiellement intellectuelle, la psychanalyse ne se voue pas à la thérapie mais à l'analyse des processus inconscients profonds. Ses résultats thérapeutiques et curatifs sont donc aléatoires.

Danger : la méthode privilégiant le parlé et les mots, le client privilégie la tête, la rationalisation, l'intellect et se trouve désincarné : loin de ses ressentis, émotions, désirs et besoins (sinon rationalisés). Il analyse et comprend intellectuellement sa psyché mais, désincarné, reste totalement inapte à résoudre ses problèmes.

« Débats empoisonnés donc qui rendent probablement compte du fait que plusieurs sociétés de psychanalyse insistent sur la nécessité de distinguer dans la demande le "psychopathologique" de "l'épanouissement personnel", et que l'AFNOR dénie carrément un quelconque rôle soignant à la psychanalyse (« démarche dépourvue d'un but de restauration psychique »… ». Marie-Odile Rucine (2002). Santé mentale…explication de texte (suite et fin). Le Journal des Psychologues 201, p11.


PSYCHOPRATICIEN (ex Psychothérapeute) :

Deux définitions, dont la première est populaire et me paraît un peu restrictive :
1) Personne qui soigne en utilisant l’esprit : médecin, psychanalyste, psychiatre…

2) Personne qui, avant de pratiquer sur autrui,  a effectué un profond travail sur soi avec l'aide d'un spécialiste reconnu, qui a reçu une solide formation théorique et technique et qui suit mensuellement une supervision de sa pratique par un pair agrée. 

Le thérapeute est une personne en croissance qui accueille, qui réagit sans neutralité et qui est partenaire dans le travail effectué avec le client. Son rôle, purement curatif et concret, intervient dans une démarche heuristique.

Implication et travail sur soi.
Le psychopraticien est quelqu’un qui a suivi lui-même une psychothérapie (ou plus éxactement une "psychopratique") personnelle approfondie (5 ans à 10 ans selon la méthode choisie), c’est à dire qui a expérimenté sur soi-même le processus de liquidation de ses situations inachevées, processus de résolution de ses problématiques et processus de croissance.
Plus il est allé loin dans cette démarche, plus il sera compétent pour accompagner d’autres personnes dans la même démarche. Même s'il s'identifie à une situation narrée par le client, il saura rester différencié (non confluent) et saura identifier ce qui lui arrive. Ceci lui permettra d'éviter de projeter ses défenses sur son client en faussant l'orientation ou le résultat de la thérapie. Celle-ci ne sera subrepticement plus destinée au bien-être du client, mais à la sécurité du thérapeute.
"Tu aimeras autrui comme toi-même".
« Nul ne peut emmener autrui sur un chemin qu’il n’a pas pratiqué lui-même ».


Formation.

Le psychopraticien est formé au minimum par 7 années d’études en sciences humaines, en psychopathologie et en techniques psychothérapiques dans des écoles privées ayant reçu l’aval de la FFdP ou non. Trois années d’études théoriques l’initient à la psychanalyse, à la relation d’aide, à la relation psychothérapeutique et à la psychopathologie, au sein d’une école le plus souvent spécialisée et enseignant des techniques impliquantes telles que : Gestalt-thérapie, analyse transactionnelle, psychosynthèse, thérapie corporelle, analyse systémique, bioénergie, psychologie existentielle…


Maturité et Supervision.

Le psychopraticien approfondit ses connaissances au moins pendant une dizaine d’années, approfondissant par là sa démarche de maturité : en effet, comment voulez-vous qu'un jeune psychopraticien de 25 ou 30 ans puisse éclairer une personne quadragénaire (rares sont les gens qui consultent auparavant) qui vit mal sa ménopause, des difficultés de couple ou le conflit familial occasionné par la crise d'adolescence de ses enfants ?
Au cours de son exercice professionnel, il poursuit un travail de supervision de sa pratique et s’engage à respecter le code de déontologie des psychoparticiens.


Ses modèles et conceptions sont : selon l’approche qu’il a choisi : qu’elle soit humaniste, systémique, spirituelle, transpersonnelle ou existentielle… ( Cf. Comment choisir son psychothérapeute – E. BRABANT).

Danger : Praticien n'ayant aucun travail sur soi et donc ne sachant pas de quoi il parle. Praticien formé à aucune méthode psychothérapique ou à des méthodes fumeuses.
Le fait de sortir et de se revendiquer d'une école de formation à la psychothérapie, école reconnue par la Férération Fse de Psychothérapie et de Psychanalyse (FF2P) ou par tout autre organisme de contrôle affilié, garantit généralement ce genre de risque.


PSYCHOTHERAPIE (avant 2011), ou Gestalt-thérapie.

Psychothérapie : Du Grec Psukhê (âme) + thérapie, ce terme désigne les « soins de la psyché ». Nom donné à l’emploi des ressources de l’esprit (procédés psychiques) appliqués méthodiquement au traitement des troubles psychiques ou somatiques. 1 à 5 ans.
Le Larousse définit la psychothérapie comme : « Ensemble des techniques psychologiques mises en œuvre pour supprimer les troubles dont l’origine est psychique, même si la manifestation est aussi somatique ».

Par la psychothérapie on cherche à être moins malheureux. J’entends par psychothérapie toute action d'accompagnement s'effectuant auprès de quelqu'un qui à fait la démarche impliquante de la réclamer. On ne va pas en thérapie pour en ressortir au bout d'une heure avec des recettes de cuisine ou une boite de médicaments.

Objectif : permettre à la personne qui va psychologiquement mal d’aller mieux et de surmonter ses difficultés psychologiques, comportementales, relationnelles, sexuelles, émotionnelles ou psychosomatiques.

Indications : stress, mal-être, fatigue chronique, surmenage, anxiété, tension, solitude, tristesse qui dure, insomnies, phobies, désintérêt, prise de poids, surmenage, timidité, déprime…
Elle consiste à guérir des troubles psychologiques ou somatiques non pas en les isolant pour les éradiquer de force mais en les considérant d'abord comme langage bienveillant à déchiffrer.
Il s'agit de : 1) percevoir leur sens existentiel,
2) percevoir souvent leur symbolisme
3) et surtout la raison de leur apparition maintenant
4) enfin de les replacer dans l’ensemble de la problématique d’une personne.

C’est ce qu’affirmait déjà le psychiatre Joseph BREUER en 1880 lorsqu’il parla de « narration dépuratoire » : lorsqu’on donne un sens au symptôme fonctionnel, celui-ci disparaît car il n’a plus lieu d’être.

Par ailleurs, la psychothérapie n'est pas sectorielle mais s'attache à l'ensemble d'un individu, aux diverses dimensions de l’être holistique (du gr. Holos : entier). Pour cela, elle ne favorise pas le verbal (domaine où se cachent les résistances et défenses psychologiques) mais propose en plus des méthodes émotionnelles, psychocorporelles, artistiques etc., en séances individuelles ou en groupe.
La psychothérapie est donc différente et complémentaire de la médecine somatique ou psychiatrique. Par analogie au jardinage, je dirais que la médecine vise à sectionner, arracher la mauvaise herbe, la psychothérapie vise à déraciner celle-ci en supprimant donc ses possibilités de repousse.

 

En tout cas, fuyez absolument tout praticien qui refuserait ou peinerait à vous parler de ses expériences personnelles et formation par toute manoeuvre habile de détournement (Je vois que vous avez un problème de confiance...) . Préférez les gens simples et clairs qui vous renseignent humblement de façon constructive pour vous comme pour eux.


 
 
La loi votée en 2011 précise que le titre de psychothérapeute est désormais réservé aux psychanalystes ainsi qu'aux médecins et psychologues , qu'ils aient effectué un travail sur soi ou une psychothérapie personnelle ou non.
Seule une formation en psychopathologie semble être requise, ce qui sous-entend que la psychothérapie relève du monde médical et que les usagers de celle-ci ne sont pour lui que des malades mentaux.
Finissons en rappelant l'adage de la psychanalyse : La guérison survient de surcroit.
 
 

Psychothérapeute ou Psychopraticien ?

Conformément aux exigences des nouvelles réglementations relatives à l’usage du titre de psychothérapeute (Décret n° 2010-534 du 20 mai 2010). Nos instances réprésentatives, FF2P, SNP Psy, Psy’G, Psy en mouvement, AFFOP) ont décidé d’adopter le nom de psychopraticien en remplacement du terme de psychothérapeute. (L’usage du titre de psychothérapeute étant désormais réservé aux professionnels inscrits sur une liste départementale).

L’usage de ce titre protégé de « psychopraticien » garantit que le professionnel a reçu une formation théorique, méthodologique et pratique complète en psychothérapie conforme aux normes européennes. Il atteste aussi du fait qu’il a suivi une psychothérapie personnelle approfondie, qu’il reste inscrit dans un processus de supervision continue et assure du respect des codes d’éthique et de déontologie de la profession.

Actualisation 2014 via le Site de Psy en Mouvement : ici